La Paz

Après avoir repris du poil de la bête à Atacama, nous traversons l'extrémité nord du Chili (qui ne consiste qu'en un triste désert sans fin) direction La Paz où nous attendons Maman, son chocolat et sa viande séchée non sans une certaine impatience.

En chemin, nous faisons halte au village abandonné de Humberstone qui connut son âge d'or au 19ème siècle, époque de la ruée vers le salpêtre.
Nous traversons ensuite les parcs Lauca et Sajama, respectivement de chaque côté de la frontière. Après une baignade revigorante dans une source d'eau chaude, nous venons à la rescousse de deux frangins canadiens à vélo vaincus par la fringale et la déshydratation et sans aucun espoir de ravitaillement. Ils trouveront quelque réconfort dans nos victuailles et c'est forts et fiers de notre BA que nous nous rapprochons de La Paz.

La ville est nichée dans une sorte de cratère. Les maisons couleur brique qui en recouvrent les flancs font penser à une gigantesque favela. Plusieurs télécabines (swissmade) permettent au badaud d'arpenter la ville tout en ménageant ses mollets. Nous ne nous attardons pas dans l'agitation de la plus haute capitale du monde, même si elle n'est pas dépourvue d'attraits, préférant la quiétude d'un camping dans la nature environnante. Nous y faisons la connaissance d'un couple de Californiens à peine plus âgés que nous et de leurs deux enfants. Ils n'ont pour seule maison leur van Wolkswagen à bord duquel ils sillonnent le monde. Grâce à eux, Guillaume renoue avec la grimpe (si tant est qu'il eût déjà noué) et nous partagerons quelques belles sessions. Comme il faut bien occuper son esprit, trop impatient qu'il est de retrouver sa maman, nous faisons quelques jours de volontariat dans un centre équestre proposant - le seul en Bolivie d'ailleurs - de l'hippothérapie à des enfants atteints d'autisme ou de trisomie. Ou comment joindre l'utile à l'agréable...
Le week-end vtt enduro et l'ascension d'un 6000 resteront eux à l'état de chimère, la trésorière en chef ayant mis un veto ma foi difficile à discuter.
Nous annihilons notre dépit dans la visite d'un refuge pour animaux sauvages en perdition, nos intestins malmenés ne nous permettant guère l'accès à des ambitions plus élevées...

 

Comments

[Laura]

Les rencontres ont l'air toujours assez pures.

Je me réjouis d'entendre les prochains récits avec maman dans le van! J'espère que les estomacs iront mieux!

Bises