Bonito et le Pantanal : épilogue de notre séjour au Brésil
Faute de temps, nous mettons un terme à notre pèlerinage des plages à la hauteur de Rio et faisons cap sur Bonito dans l'état du Mato Grosso, d'où nous amorcerons notre ultime étape en terre brésilienne.
Ce haut lieu du snorkling doit sa notoriété à l'exceptionnelle clarté de ses rios et de ses aquariums naturels qui fait de l'observation de la fabuleuse variété de poissons qu'ils recèlent une expérience unique.
La piste couleur ocre au départ de l'excursion, jalonnée de zébus et de termitières nous emmènent tout d'abord en Afrique. Mais les toucans, perroquets et autres tapirs que nous observons çà et là font davantage couleur locale et nous rappellent où nous sommes.
Après une courte marche, nous découvrons une lagune à la transparence hallucinante. Il nous faut peu de temps pour nous jeter à l'eau et nous en mettre plein les yeux ! Puis nous nous laissons dériver comme en apesanteur par le léger courant du Rio Plata, bordé de mangrove. C'est un moment unique et rassérénant que nous savourons à sa juste valeur.
Seuls les macaques espiègles qui nous suivent sauront nous faire sortir de temps à autres la tête de l'eau. Nous rentrons au camping émerveillés, avec le sentiment d'avoir plutôt bien rentabilisé la journée, au regard de toutes les espèces singulières rencontrées.
Le jour suivant est consacré au repos. Nous reprenons ensuite la route en direction du Pantanal avant de franchir la frontière bolivienne. Moins connue que sa grande soeur l'Amazonie, elle est en renferme la même biodiversité. Une faune que nous nous réjouissons autant que nous craignons de découvrir... L'oeil affûté par nos dernières rencontres, nous partons confiants à l'assaut de cette vaste plaine marécageuse aux faux airs africains. En embuscade à bord de notre pick-up type safari, nous sommes prêts à dégainer, certains de débusquer des créatures des marais à foison. Mais seuls les alligators sont légion. Le duel tant attendu avec l'anaconda et le jaguar n'a (mal)heureusement pas lieu. Les pleutres n'oseront pas se mettre en travers de notre chemin. Tatous, fourmiliers, singes hurleurs, capivaras et autres cervidés nous font eux l'honneur de furtives visites.
L'aventure se poursuit ensuite sous la forme d'une randonnée équestre des plus aquatiques. Nous évoluons dans les terres inondées de l'Estrada Parque do Pantanal, nos pieds immergés à la merci des canines acérées des caïmans qui, à notre soulagement, ne semblent pas avoir de dents contre nous! C'est aussi l'occasion d'observer de plus près toucans, aras, perroquets, marabous (ou plutôt leur cousin d'Amérique) et leur myriade de couleurs diaprées.
Mais le déclin du jour annonce aussi celui de notre excursion au Brésil, pays que nous n'avions initialement pas prévu de visiter. Quelle n'aurait alors pas été notre erreur! La nature y est ici éblouissante et d'une infinie générosité. La population s'est elle montrée extrêmement chaleureuse et bienveillante, prenant le contre-pied des stéréotypes qui avaient préalablement nourri notre imagination.
Nous regrettons de ne pouvoir faire le tour d'un pays grand comme ... fois (à vos pronostiques, réponse en fin d'article) la Suisse. Des démarches administratives nous contraignent en effet à retourner au Chili, d'où nous reprendrons notre itinéraire originel. Mais cette nature sauvage, ces plages, ces habitants feront assurément l'objet d'une nouvelle visite!
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